FAMILLE : Formicidae
SOUS-FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Camponotini
GENRE : Camponotus
ESPÈCE : Camponotus japonicus
TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Mayr, 1866
NOMS VERNACULAIRES : Kuro-oo-ari (Japonais)
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Camponotus herculeanus manczshuricus Emery, 1925 ; Camponotus japonicus miltotus Wheeler, W.M,1929 ; Camponotus japonicus sanguinea Karavaiev, 1929 ; Camponotus japonicus wui Wheeler, W.M, 1929.
ÉTYMOLOGIE GENRE : Du grec ancien kampé, “courbé”, et notus, “dos”.
ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : Du latin iaponicus, “japonais”.
MORPHISME : Polymorphe continu ; on observe tous les intermédiaires de taille entre frêles minors et majors à grosse tête.
IDENTIFICATION : Camponotus japonicus se rattache au groupe herculeanus, et peut occasionnellement être confondue avec les autres espèces de ce groupe dans certaines zones de sa large aire de répartition.
DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS PHYSIQUE : Les ouvrières de Camponotus japonicus sont essentiellement noires, et seuls leurs appendices sont colorés d’une subtile teinte bordeaux. Plus occasionnellement, les joues et le mesosoma peuvent également présenter des nuances rougeâtres. Leur gastre est recouvert d’une dense pilosité aux reflets dorés. Là où les minors ont une silhouette relativement svelte, les plus grandes ouvrières peuvent être imposantes, et portent une large tête caractéristique des majors de Camponotus.
Les reines et les mâles arborent une coloration similaire aux ouvrières ; leur gastre est cependant moins densément poilu.
DESCRIPTION DU BIOTOPE : Ubiquiste, Camponotus japonicus est susceptible de se rencontrer dans de nombreux biotopes ouverts. Elle pourra ainsi être rencontrée dans les prairies et les lisières forestières, mais également dans des milieux anthropisés tels que les parcs urbains. Bien qu’il s’agisse avant tout d’une espèce de plaine dans de nombreuses localités, elle sera plutôt observée en montagne dans les régions les plus méridionales de son aire de répartition, comme en Inde où elle atteint 1 700 mètres d’altitude.
NIDIFICATION : Les nids sont le plus souvent terricoles. Leurs entrées sont discrètes, et leur présence n’est généralement pas trahie par le moindre monticule de terre.
DÉMOGRAPHIE : Les colonies de Camponotus japonicus comportent plusieurs milliers d’ouvrières à maturité, et peuvent parfois dépasser les 4 000 individus.
PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Camponotus japonicus présente un comportement similaire aux autres espèces du groupe herculeanus, et joue comme elles un rôle à part dans les écosystèmes qu’elle occupe.
Ces grandes fourmis n’hésiteront pas à faire preuve d’agressivité, d’autant plus lorsqu’il s’agit de défendre leur nid, et se serviront aussi bien de leurs puissantes mandibules que de leur acide formique pour repousser les agresseurs. Bien que les ouvrières fourragent souvent en solitaire, les recrutements peuvent être importants sur les sources de nourriture.
ALIMENTATION : Le miellat de pucerons et les insectes constituent les deux principaux éléments de leur alimentation. On notera une préférence pour les insectes Diptères même si elles s’accommoderont de toutes les sources de protéines qu’elles trouveront.
ESSAIMAGE : Entre mai et juin.
GYNIE : Cette espèce est le plus souvent monogyne, bien que les grandes colonies puissent occasionnellement comporter deux ou trois reines.
FONDATION : Indépendante et claustrale. Après l’essaimage, les gynes creusent une loge dans la terre et ne se nourrissent pas jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières.
CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Endogène-hétérodynamique ; en fonction des localités, les colonies ralentissent leur développement à la mauvaise saison en suivant leur horloge biologique.
L’espèce est répandue dans une large zone Est de l’Asie allant des Philippines jusqu’à la Russie, bien qu’elle soit plus abondante au Japon et en Corée du sud.
TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 21-28°C. La température d’élevage sera à adapter à la provenance de votre colonie.
SET UP : Une fondation classique en tube à essai conviendra à cette espèce qui s’accommodera par la suite de tout type de nid.
Un terrarium imitant un biotope tempéré peut aussi faire l’affaire ; attention tout de même à ce qu’il soit de taille suffisante pour maintenir une colonie adulte sans compromettre la visibilité.
HYGROMÉTRIE : Entre 50 % et 70 % de la surface du nid humidifée.
ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : Comme toutes les Camponotus, passé la fondation, elles ne sont pas difficiles sur la nourriture, et accepteront tout type de substances sucrées (eau sucrée et autres pseudo-miellats, beetle jelly, fruits…), accompagnées d’un apport en protéines assez conséquent via des insectes morts par exemple. Une fois la colonie bien établie, elle semble même capable de chasser de petits insectes (mouches, vers de farine de taille raisonnable…). Attention, lors de la fondation les ouvrières vont presque systématiquement éviter les insectes morts si ils sont trop gros, préférez donc les petits insectes comme les moustiques ou les drosophiles.
DIAPAUSE : La diapause, obligatoire, devra durer environ trois à quatre mois. Les températures seront à adapter en fonction de la localité d’origine de votre colonie, mais devront généralement être rudes, de l’ordre de 5 à 10 degrés pour les populations provenant de zones tempérées.
FOREUSE ? : Oui, un nid avec un blindage classique au mortier colle fera l’affaire.
FONDATION : Indépendante et claustrale ; les gynes n’ont donc pas besoin de nourriture pour fonder. Le développement est assez rapide pour son genre, de l’ordre d’un mois et demi à plus de deux mois de la ponte à l’ouvrière adulte.
DÉTAILS À AJOUTER : Même si l’espèce peut sembler assez timide au stade de la fondation elle deviendra vite plus confiante dépassé la vingtaine d’ouvrières, devenant même agressive et n’hésitant pas à chasser si l’occasion se présente. Cet excès de confiance passé 20 ouvrières chez les minors est assez paradoxal comparé à la timidité des premiers majors et médias, qui resteront spectateurs des parties de chasse et de la défense du nid tant qu’ils ne sont pas présents en nombre dans la colonie.
Bien qu’apparaissant erronément aux yeux de nombreux éleveurs comme une promesse d’exotisme, Camponotus japonicus se révèlera en élevage extrêmement similaire à des espèces européennes telles que C. vagus. Ainsi, il sera généralement déconseillé de se tourner vers cette espèce dans les cas où vous pourriez trouver plus facilement ses contreparties européennes.
DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Assez Facile. Elles sont plutôt robustes et tolèrent une large gamme de conditions d’élevage.
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